Test des Hoka Clifton 9

J’ai couru plusieurs semi marathon avec les Mach 5 de la marque Hoka (voir mon test complet ici) donc il était assez naturel que je m’oriente vers la même marque pour la prépa du marathon de Paris et pour la course elle même.

Entre la Bondi 8 et la Clifton 9, mon cœur balançait mais après mures réflexions, ce sont vers les Clifton 9 que je me suis dirigé… Mais pourquoi ?

2 principales raisons :
– les Bondi 8 sont plutôt lourdes, j’avais peur que mes jambes aient du mal avec le poids durant prépa (notamment sur les sorties longues)…
– les Clifton 9 sont un peu plus réactives et je m’étais dit qu’un marathon visé en 3h45 justifiait de prendre des chaussures un peu plus réactives, peut être au détriment d’un plus grand confort, mais ça que c’était acceptable.

Je pense que le choix a été payant. J’aurai certainement eu beaucoup de mal avec le poids des Bondi 8, d’autant que je ne suis pas un coureur lourd donc elles auraient été probablement overkill.

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Les premiers tests

Mes premières sorties ont été incroyables (type footing, ou tempo run) !

L’amorti de ces chaussures est réel et le confort est bien là. Pour autant, quelque chose me gène mais je ne sais pas dire quoi… en tout cas pas encore.

Avec ces Clifton, j’enchaine les sorties longues et j’alterne sur les footings entre celles-ci et la fin de mes KS900 de chez Kiprun (voir mon test complet ici). Bizarrement, quand je reviens sur les Kiprun tout va bien et quand je sors les Clifton, quelque chose me dérange encore…

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Cependant, je suis très bien dedans et l’amorti (notamment sur les descentes) est un vrai gain comparé aux KS900.

De plus, nous avons eu une grosse semaine de froid dans le Nord où les routes étaient restées enneigées et il y a un petit truc en plus sur ces Hoka… ce sont ces sortes de crampons (attention, ce ne sont pas des chaussures de trail). La tenue sur route ou chemins enneigés est parfaite ! Je me sens safe alors que la neige avait envahi tout mon terrain de jeu.

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Et puis un jour, j’ai trouvé ce qui n’allait pas ! C’est le laçage.

J’ai beaucoup de mal à trouver le bon laçage avec ces Hoka, ce qui n’est nullement le cas sur les Mach 5 ou même sur mes Kiprun… Soit je serre trop, soit je ne sers pas assez et la cheville bouge beaucoup trop.

A force de tester, d’essayer, de m’arrêter pendant mes runs pour re lacer … j’arrive enfin à trouver le « bon » laçage. Bah dit, ça m’a pris sacrément du temps pour un truc aussi simple que lacer ses chaussures. Mais bref, le marathon arrive à grand pas… Il étaient temps que je trouve le bon move pour lacer cette fichue paire de chaussures ^_^ Surtout que j’ai fait 2 grosses sorties : une de 26km et une de 28km (je n’ai pas réussi à faire celle de 31, je me suis blessé entre temps :'( )

Et le marathon dans tout ça ?

Et bien il est passé…! Et je n’ai pas craqué à cause de mes chaussures mais probablement parce que je n’ai pas pratiqué assez de renfo durant ma prépa.

Les chaussures ont largement amorti le choc de ces 42.195km de bitume de ce magnifique marathon de Paris.
J’avais vraiment pris bien soin de lacer correctement (cf au dessus ^_^), de ce point de vue : rien à dire. Amorti et relance, clairement je les ai ressenti sur le parcours.

Bon, passons maintenant au côté moins cool.
Avant le marathon, j’avais avalé pas mal de kil’, notamment sur 2 sorties : aucun soucis au niveau des pieds.

Mais à la fin du marathon, plusieurs « gros » problèmes sont apparus. J’imagine que nous avons tous ce genre de soucis après 42 bornes, mais je me suis retrouvé avec des ampoules énormes (1 sur mes 2 gros orteils, 1 sous l’ongle de celui d’à coté et plusieurs petites sur presque tous les autres) et j’ai également saigner sous les ongles des gros orteils. J’en ai d’ailleurs toujours les traces, quasi 6 mois plus tard (et je pense que j’aurai ces traces encore pendant 1 an lol).

C’est quand même vraiment bizarre, parce que je ne suis ni serré dans ces Clifton, ni trop large… la taille est nickel et j’avais bien pris soin de prendre 1/2 pointure en plus car le pied « gonfle » durant un effort prolongé…

Et après le marathon ?

A l’heure où j’écris ces lignes, mes chaussures ont 730km et je ne vois pratiquement aucune trace d’usure sous la chaussure, sur le mesh ou au ressenti sur l’amorti (toujours important de « tester » sur des descentes). Et c’est un gros point positif comparé aux Mach 5 qui s’usent très vite.

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Et pourquoi je parle de l’usure : déjà parce qu’une paire de chaussure de running, c’est un investissement… c’est, sûrement après les dossards, LE premier poste de dépense du runner.

Mais j’en parle également parce que ces chaussures m’ont servi durant mes vacances à faire des mini trails. Cailloux, lit de rivière asséché, chemin de GR, gravier… je ne suis tombé qu’une seule fois après une 10aine de trails et c’est parce que j’ai regardé ma montre pour voir où était la prochaine intersection. Mon pied s’est posé légèrement à côté du chemin, dans une descente, et mes muscles n’étaient pas prêts : et donc boom… c’est la seule chute alors que certains chemins étaient … chaotiques !

En tout cas, je pense que ça va partir sur encore 500 bons kilomètres minimum vu l’état quasi parfait de ces chaussures ! Rentable, du coup !

  • Prix : 150€
  • Poids : 220g en moyenne (pour une taille 43)
  • Durabilité : Facilement utilisable jusqu’à 800/900km
  • Amorti : La ouvelle mousse CMEVA et encore plus amortie, un plaisir sur longue distance
  • Relance : Pour une chaussure ultra amortie, la relance est vraiment bonne
  • Drop : 5mm, classique chez Hoka
  • Le petit + : Comme souvent chez Hoka, les couleurs permettent toutes les fantaisies !
  • Note : /5
  • Lien : I-Run | Ekosport

Test des Hoka Mach 5

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C’est une première pour moi chez cette marque Française (mais passée sous pavillon américain en 2013) ! Mais cette paire me fait de l’œil depuis plusieurs mois déjà… en gros depuis que je me suis inscrit au marathon de Paris (pour rappel en avril 2024).

Pourquoi ? Parce que je cherchai quand même des chaussures assez confortables, sans plaque carbone, mais qui pourraient-être compétitives sur cette distance (je vais quand même essayer le sub 4h, hein).

Donc, comme il s’avère que c’était les soldes et bien… et bien go quoi ! Pour remplacer mes vieilles KSLight, il fallait taper dans du lourd. Et voici donc les Mach 5 de Hoka !

Dans du lourd, mais c’est une image… Parce qu’elle fait plutôt partie des poids légers avec ses 230g à la pesée (en taille 44).

L’ajout d’une languette haute derrière permet de protéger le tendon d’Achille mais bien sûr alourdi très légèrement le poids de cette Mach 5. Ça reste un joli plus, je ne m’en plains pas ^_^

Je parle de ça après plus d’un mois d’utilisation, environ 90km au compteur sur sol dur et sur terrain (gravier / terre), sur sol sec et mouillé, ou même en forêt sur sol boueux et terreux. Bref, un beau panel de type de sol qui m’a permis de bien valider certains points importants dont je vais maintenant parler.

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Passons à ce qui nous chauffe le plus : les sorties !

J’ai tenté mes premières sorties typées fractionné tranquilles (des 3 ou 4 x 1000m à allure 10km chill, pour voir) et j’ai tout de suite ressenti le moelleux de ces chaussures. On est excessivement bien dedans, elle est parfaitement ajustée et suffisamment souple pour marcher correctement (pas comme des plaques carbones, toi même tu sais).

Le confort se ressent d’avantage sur terrain vallonné, notamment sur sol dur … quand les descentes arrivent et que tu gagnes en vitesse, le choc au sol est tel qu’avec un amorti moyen, tes genoux vont prendre très très cher. Et bien là, c’est du petit chausson qu’on a aux pieds !

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Confortable… oui, c’est clair. MAIS PAS QUE !

En effet, j’ai ressenti l’efficacité du retour d’énergie dès les premiers mètres de mes fractions. Atteindre une vitesse autour de 4:55 / 5:00 sans forcer, c’est d’une simplicité déconcertante. Je dirai même que j’ai assez foiré ma toute première séance parce que le retour était tel que j’ai eu du mal à stabiliser a 4:55…! J’étais plutôt autour de 4:45, et le tout avec une FC autour de 155/160bpm : sur le papier, c’était largement tenable. Très surpris, donc, par ces chaussures qui sont selon moi un bon gros 5/5 au Flal Crash Test.

En gros, la tenue de route est parfaite, le confort est bien présent, le retour d’énergie est réel et en plus les couleurs sont globalement canon chez Hoka et chaque petits détails apporte son petit + esthétique.

Hâte de les tester sur + longue distance, déjà sur un semi pour commencer… parce qu’après une petite centaine de kilomètres, on voit quelque marques d’usages sur l’extérieur de la semelle… je ne dis pas que ça me fait flipper sur leur capacité à endurer 600 bornes mais… disons que je me pose la question.

  • Prix : 150€
  • Poids : 220g en moyenne (pour une taille 43)
  • Durabilité : Je pense qu’on peut tirer ces chaussures à 600/700km max suivant le poids du coureur
  • Amorti : Confortable grâce à la couche intérieur de mousse EVA moulée
  • Relance : L’ajout d’une 2eme couche de mousse EVA, plus ferme, permet une belle relance
  • Drop : 5mm, petit drop pour une foulée un peu plus « naturelle »
  • Le petit + : Chaussures végan… ça vaut ce que ça vaut, mais ça compte un petit peu !
  • Note : /5
  • Lien : I-Run | Alltricks